Serge Gainsbourg en avril 1988, Jacques Dutronc courant 1993 et Leo Ferre en 1984 mont ouverts des moments inoubliables.
Pour des raisons differentes. Ce fut me concernant des instants privilegies que jamais, jeune journaliste, je naurais pense connaitre. H grands pour trois contacts vivants. H tronche a tete imprevisibles. Dans lordre, Leo Ferre, Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc: a chaque fois, votre fut i mon sens tel une sorte de petit miracle inattendu et si riche en humanite. Une humanite que l’auditoire ne peut pas suspecter si le loisir ne lui ait pas offerte de se retrouver dans lintimite de ces immenses stars.
Ainsi, en 1984, le fabuleux Leo Ferre se produit en concert a Evreux. Quelque peu curieux, je vais assister dans lapres midi a la repetition de le spectacle du apri?m. Nous ne sommes que 5 ou six dans la salle. Jentre presque dans la pointe des pieds, Afin de ne pas gener. Je massieds dans un endroit discret. Leo Ferre chante quelques couplets de deux ou trois textes de le repertoire. Ce que lon appelle dans le milieu la balance terminee, Leo Ferre descend d’une scene. Embrasse, au premier rang, son amie qui laccompagne et, ilregarde dans ma direction. Un sourire. Cela sadresse a moi limite petrifie devant votre monstre d’la chanson francaise:
Vous serez au spectacle ce jour ?
Moi, bredouillant quelque minimum: naturellement Monsieur Ferre .
J’ai conversation se poursuit:
Puis-je vous demander un service ?
Cela pousuit: Des Notre fin du tour de chant, je sortirai de scene et mengouffrerai dans votre voiture que Vous allez avoir, sil vous plait, stationnee dans la cour en salle . j acquiesce.
Je passe les details une soiree pour en venir a votre rencontre tres imprevue. Je revois i nouveau Leo Ferre aller des coulisses une couverture dans le dos. Il entre vivement a larriere de mon vehicule, suivi de le amie. Je demarre et les emmene en quelques minutes a leur hotel dans le centre dEvreux. Arrive sur place, Leo Ferre fais sur lepaule et me devoile:
Garez votre voiture et rejoignez nous dans le salon de lhotel .
Interdit, je mexecute et rejoins le couple trois minutes apres.
Un grand merci a vous, mon cher monsieur. Cest super sympathique. Vous prendrez bien le champagne avec nous. Installes lun i ci?te de lautre, ainsi, nous conversons. Nous parlons de tout. Sa richesse intelectuelle me pssionne. Dailleurs, pouvait on parler de rien en compagnie de Leo Ferre. Au bout dune petit heure, J’me leve et prends conge de mon hote.
Encore, remerciements de ce amabilite, me dit-il. Si vous venez un jour a lun de faire mes spectacles sur Paris, surtout, je compte dans vous, prevenez moi. Je serai heureux de vous revoir .
Une belle et franche poignee de main et, quelque part, aux Anges, je pars la tronche bouillante dune certaine fierte. Je ne lai jamais revu. Leo Ferre sen est alle le 14 juillet 1993 a Castellina in Chianti en Italie. Meme Avec le temps (lune de l’ensemble de ses site de rencontres 420 cГ©libataires seuls plus belles chansons), je nai pas oublie
Le 2 avril 1988, Serge Gainsbourg fete ses 60 ans a Rouen ou il se bien sous un grand chapiteau. Environ 8000 spectateurs, jeunes et un peu moins jeunes, lattendent et entonnent deja son prenom plus dune heure avant le commencement du spectacle. Jai rendez vous a 20 heures avec votre incomparable createur dont jadmire les textes et des musiques. Un fort beau moment. A plusieurs pas de sa loge, je revise un peu mon interview. Puis, son producteur Gilbert Coullier, a qui je dois la majorite de mes rencontres au monde la chanson, me fait signe dentrer. Je frappe. Oui !
Me voila plante devant celui que lon appelait volontiers lHomme a la tete de chou . Decontracte,tres souriant, Serge Gainsbourg me tend la main que je prends avec cette reconnaissance du Grand accueillant votre journaliste parmi tant dautres. Il faut bien dire qua lepoque, sans doute un peu lasse avec chacune des inexactitudes que lon a deversees sur le nom et ses creations, Serge Gainsbourg est lasse avec une certaine presse trop souvent malveillante. Pour le qui me concerne, laccueil est plutot fraternel.