D’ou viennent-ils ?
Faut-il des operer ? Font-ils courir votre risque pour la fertilite ? Voici les reponses actuelles.
Lorsqu’on vous annonce que vous avez 1 kyste a l’ovaire, la premiere question qui vous vient a l’atmosphi?re est beaucoup souvent : « C’est i fond, docteur ? » Un kyste, c’est une grosseur, une tumeur pour les medecins, mais aucun quoi s’inquieter : « Une tumeur souhaite seulement dire que quelque chose a pousse mais, concernant les kystes ovariens, cette grosseur reste benigne dans la tres grande majorite des cas » , rassure le Pr Jacques Lansac, gynecologue-obstetricien.
Tous les types de kystes
Les kystes fonctionnels representent 90 % des kystes ovariens. « Ils sont dits fonctionnels car ils seront lies au fonctionnement de l’ovaire » , precise le Pr Lansac. Frequents chez ces dames qui ne prennent jamais la pilule ou sous traitement pour stimuler l’ovulation, ils peuvent aussi apparaitre en debut de grossesse.
Les kystes organiques seront plus rares et ne disparaissent nullement d’eux-memes. Ils vont pouvoir contenir du sang (kystes endometriosiques), des tissus graisseux (kystes dermoides), du mucus (kystes mucineux) ou un liquide semblable a de l’eau (kyste sereux). Les kystes multiples, « ou plutot la myriade de micro-kystes de divers millimetres, sont, en fera, de gros follicules, situes sur les deux ovaires » , explique le Pr Lansac. Si la presence de ces nombreux microkystes s’accompagne d’un surpoids, de poils inhabituels (concernant la levre superieure, les seins ou le bide), de troubles des regles et/ou d’acne, il s’agit tout d’un syndrome des ovaires polykystiques, une maladie encore meconnue qui touche pourtant 10 % des femmes. Il se traite par des hormones, si besoin.
Quels seront les symptomes d’un kyste ovarien ?
Dans 50 % des cas, nos kystes seront indolores. Ils seront decouverts par hasard, au cours d’une echographie de controle, prescrite le plus souvent Afin de des problemes d’infertilite ou en cas de grossesse. Lorsqu’il y a des symptomes, ce sont des douleurs au bas du ventre (sensation de gene, de boule, pressions, tiraillements, pesanteur. ). Ils pourront aussi apporter lieu a des troubles urinaires car, s’ils sont trop gros, ils ont la possibilite de comprimer la vessie.
D’ou viennent-ils ?
Ils ont souvent une origine hormonale : votre follicule trop gros, un corps jaune qui ne regresse nullement, des follicules qui restent en surface. des kystes fonctionnels seront dus a votre dysfonctionnement hormonal (voir encadre ci-contre), dont la cause est souvent indeterminee.
Parfois, ils sont lies a une endometriose. En cas d’endometriose, le sang des regles ne est en mesure de gui?re s’echapper et forme des kystes remplis de vieux sang des regles.
Cela arrive qu’ils soient inexpliques. C’est la situation de plusieurs kystes organiques. « Pourquoi une tumeur apparait ? Correctement souvent, la cause nous echappe » , remarque le Pr Lansac.
Un kyste ovarien, c’est grave, docteur ?
Non, mais les kystes peuvent entrainer des complications. Comme une torsion de l’ovaire, rare mais tres douloureuse, qui necessite une hospitalisation immediate car l’ovaire n’est plus vascularise et va se necroser. Le kyste peut aussi se rompre et entrainer un ecoulement de sang dans l’abdomen, provoquant des douleurs.
Vous devez neanmoins des surveiller, surtout s’ils paraissent organiques, ne disparaissent jamais ou grossissent. Dans de tres rares cas, plusieurs kystes peuvent etre a la limite entre kyste benin et cancer. Neanmoins, « on voit bon nombre plus de trucs a l’echographie de nos jours, ainsi, la marge d’erreur reste infime » , rassure le Pr Lansac. Un suivi echographique l’integralite des six mois peut donc etre utile Afin de surveiller la disparition d’un kyste fonctionnel ou la croissance d’un petit kyste de l’organisme.
Faut-il operer ?
Habituellement, non. Mes kystes ovariens fonctionnels disparaissent tres souvent sans aucun traitement, au bout d’un a trois mois. S’ils reapparaissent, on va pouvoir prescrire la pilule Afin de mettre des ovaires au repos. « Si le kyste reste organique mais petit et non douloureux, on ne fait rien », explique notre professionnel, qui ajoute qu’on en opere beaucoup moins Actuellement. Parce qu’on est en mesure de mieux detecter en amont le caractere benin ou non du kyste et que, lors de l’operation, ils font toujours un risque d’abimer l’ovaire en enlevant le kyste.
L’operation reste utile dans plusieurs cas, comme la torsion de l’ovaire, si le kyste semble suspect a l’echographie ou encore farmersonly pc lorsqu’il mesure environ 6 cm. Une intervention par c?lioscopie va aussi etre utile pour retirer le kyste bien en preservant l’ovaire.
Le drilling ovarien : cette operation est en mesure de etre indiquee, tres souvent en derniere intention, en cas d’ovaires polykystiques. Elle consiste a realiser de petits trous dans l’ovaire pour stimuler l’ovulation.
Y a-t-il des risques Afin de la fertilite ?
Le plus souvent, non. Bon nombre de kystes se forment concernant 1 seul ovaire. Dans ce cas, l’autre prend le relais. Mes kystes fonctionnels disparaissent le moins rarement d’eux-memes. Il suffit donc de patienter jusqu’au cycle suivant pour retrouver des conditions optimales pour une ovulation de bonne qualite.
Mais dans Quelques cas, oui, surtout si le kyste est lie a une endometriose. Le vieux sang des regles peut alors refluer par les trompes, venir se fixer sur les ovaires et en perturber le bon fonctionnement. En cas d’ovaires polykystiques egalement, la presence de la multitude de follicules rend plus epaisse Notre coque ovarienne et plus difficile l’ovulation. Dans bon nombre de cas, une perte de poids et/ou des traitements, (stimulation ovarienne), peuvent suffire a enclencher une grossesse.
Insolite : Une dent va se cacher dans un kyste
C’est rare, mais un kyste ovarien peut contenir des cheveux et meme des dents ! C’est l’eventualite de certains kystes organiques dits dermoides. Ca s’explique car « ils se developpent a partir des cellules germinales destinees a apporter nos ovules puis l’embryon qui aura des poils, des cheveux et des reins » explique le Pr Lansac.
Notre expert : Pr Jacques Lansac, gynecologue-obstetricien, coauteur du « Grand livre une gynecologie », ed. Eyrolles (ecrit sous sa direction)